En Guinée, l’absence de stade de football se prolonge depuis près de deux ans. Les principaux stades du pays, le stade du 28 septembre et le stade général Lansana Conté, sont en cours de rénovation, laissant le pays sans infrastructure adéquate pour accueillir des matches de foot- ball depuis un certain temps.

Le stade du 28 septembre, construit en 1964 après l’indépen- dance de la Guinée, a été le lieu de rencontre de nombreuses équipes nationales et clubs gui- néens, toutes catégo- ries confondues. Cepen- dant, en raison de son état de vétusté et de son manque de commodités conformes aux normes de la CAF, il a été délais- sé au profit du stade gé- néral Lansana Conté. La décision de la CAF de retirer à la Guinée l’orga- nisation de la CAN 2025 en raison des infrastruc- tures inadaptées a mar- qué un tournant. En août 2023, le gouvernement guinéen a entrepris des travaux de rénovation en deux phases, mais mal- heureusement, les re- tards ont entravé leur achèvement.

Le stade Général Lansa- na Conté, d’une capacité de 50 000 places, a été édifié en 2007 grâce à la coopération sino-gui- néenne. Bien qu’inau- guré en 2011, il n’a été officiellement ouvert au public qu’en 2019. Ce- pendant, il ne répondait pas aux normes internationales de la CAF et de la FIFA, le rendant inapte à accueillir des matches internationaux. En no- vembre 2023, des entre- prises italienne et éthio- pienne ont été sélection- nées pour sa rénovation, mais les travaux sont en- core en cours.

Après la signature du contrat entre les dif- férentes parties impli- quées dans les travaux de rénovation et d’exten- sion du stade Général Lansana Conté de Non- go, les travaux ont été

officiellement lancés en octobre 2023. C’était à l’occasion de la pause de la première pierre qui a connu la participation des responsables du mi- nistère des sports, et des deux sociétés chargées d’exécuter les travaux. Dans les différents dis- cours, les deux sociétés à savoir Tacon (Éthiopie pour les travaux), et Li- monta (Italie) chargée de refaire la pelouse, ainsi que le représen- tant du ministre Lansa- na Béa Diallo, s’étaient, chacun, montré confiant de l’effectivité du démar- rage des travaux. Quant aux sociétés, elles se sont engagées à réali- ser les travaux durant les sept (7) mois à ve- nir, pour permettre à la Guinée d’avoir enfin un stade homologué pou- vant recevoir à domicile

les matches du Syli Na- tional.
Avant la finition espérée desdits travaux, l’équipe nationale de Guinée et le club SOAR Académie, qualifiés en phase de poules de la coupe CAF, ont dû jouer loin des frontières guinéennes. Avec aussi les travaux en cours d’exécution au vieux stade du 28 sep- tembre de Conakry, la Guinée devrait alors dis- poser de deux enceintes sportives répondant aux normes CAF-FIFA. Pour le plus grand bonheur du public sportif gui- néen. Plus d’un an après ce lancement en fanfare, force est de reconnaitre que rien n’a véritable- ment avancé.

Les conséquences pour les équipes guinéennes sont palpables, avec des matches délocalisés et

des impacts financiers significatifs. Bien que la sélection A ait réus- si à se qualifier pour la CAN 2023 en Côte d’Ivoire malgré ces obs- tacles, d’autres équipes, comme le Syli local, ont été contraintes de jouer à l’étranger, entravant leurs performances et leur capacité à se qua- lifier pour des compéti- tions telles que le CHAN en Algérie. En outre, le public guinéen ressent une profonde nostalgie à l’égard de ses équipes nationales, dans l’attente du retour des matches à domicile. Une nostalgie accompagnée d’une très grande frustration quand on sait l’attachement des Guinéens à leurs clubs, et surtout, au Sily natio- nal.