LE MAGAZINE PANAFRICAIN DE FOOTBALL

28 mai 2024

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Par 6lex

A’SALFO (MAGIC SYSTEM), Mon amour pour le football

Les révélations chocs du « Gaou Magicien »

A’Salfo est l’une des voix les plus en vogue de la musique dans le monde. Salif Traoré plus connu sous le pseu- donyme A’Salfo, lead-vocal du groupe Magic System est un féru du ballon rond. Dans cet entretien inédit, il parle de sa passion, le football et surtout de la CAN 2023 qui aura lieu en Côte d’Ivoire.

Artiste mondialement connu, on sait que vous êtes un grand fan de football. D’où vous vient cet amour pour le foot ?

Le football c’est mon premier amour avant la musique. J’ai fait trois ans de formation footballistique à l’INJS. Le football et la musique ont en commun cette manière de fédérer autour de soi. C’est des facteurs de cohésion et d’intégration. De la musique au sport, il n’y a pas de grand pas. C’est une passion tout comme la musique, on aime jouer au foot même si la musique est notre métier.

Avez-vous, vous-même joué, si oui à quel niveau ?

J’ai joué au centre de formation de l’Institut national de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Marcory, à l’époque. Je rappelle que j’ai voulu jouer aussi avec l’Asec Mimosas. Je me suis inscrit pour jouer mais malheureuse- ment, je n’ai pas eu le temps. Il fallait quitter Anoumanbo pour aller à Yopougon là où il y avait les recrutements ; c’était un peu compliqué. Donc je n’ai pas continué. J’ai arrêté en tant que joueur au niveau des cadets.

On vous voit souvent arborer le maillot de l’Asec Mimosas lors de vos sorties hors du pays ; quel message voulez-vous faire passer ?

D’abord je veux prouver mon amour pour l’Asec Mimosas, qui est l’un des clubs les plus populaires d’Afrique. Nous avons tous grandi avec la couleur jaune et noir, aujourd’hui mon statut me permet de promouvoir le football ivoirien. Donc, chaque fois que l’occasion se présente, j’essaie de parler de ce football-là. Vous ne pouvez pas savoir comment ça fait plaisir de s’asseoir avec un maillot de l’Asec- Mimosas à Stamford Bridge, à Bollaert où assis avec le maillot, ça fait vraiment plaisir. C’est notre manière à nous de promouvoir le football ivoirien.

Outre le fait de supporter l’Asec Mimosas, on a ouï-dire que vous aviez mis sur pied un centre de formation à Anoumabo. Si oui, vous êtes à quel niveau ?

Oui, j’ai un centre de formation sur plusieurs catégories, notamment des U13 et U16. J’ai quatre catégories de jeunes. Là, je suis en train de formaliser le centre de formation de sorte que ça devienne un centre de formation reconnu par la Fédération ivoirienne de football, et voir si possible acheter un club qui va porter tous ces jeunes vers l’avant. Donc avoir un club qui joue en première ou deuxième division, nous allons former ces jeunes dans des conditions plus adaptées.

Avec le football pensez-vous apporter beaucoup à la jeunesse ivoirienne ?

Ça apporte déjà. Regardez ! les politiciens sont en guerre, mais quand l’équipe de Côte d’Ivoire joue tout le monde s’arrête. Au Burkina Faso un match de football a fait passer un coup d’Etat comme si rien n’existait. Si vous vous rappelez, le Burkina jouait sa demi-finale, il y avait un coup mais le coup d’Etat n’a pas été ébruité parce que il y a l’équipe nationale de football du Burkina Faso qui jouait. Et quand on dit le football, c’est tout le Burkina dans sa diversité culturelle qui se met ensemble pour supporter une équipe. Pour dire que le foot- ball est un facteur de cohésion sociale. Et qu’aujourd’hui quoi qu’on dise c’est le trait d’union entre tous les fils d’un pays. Donc pour moi le football occupe une place impor- tante.

La Côte d’Ivoire va organiser en janvier 2024, la 34e édition de la Can. Vous avez été reçus par la Cocan, de quoi a-t-il été question ? Nous avons parlé de tout, je suis un artiste, et quelle est la contribution que je peux apporter à la Coupe d’Afrique des nations. La dernière fois qu’on organisait la coupe d’Afrique en Côte d’Ivoire, j’étais en classe de CP2 ou CE1. Aujourd’hui je soutiens un Master, pour dire que le nombre d’années qu’il y a eu entre les deux Can, montre que plusieurs générations se sont succédées et la génération d’aujourd’hui a de la chance d’accueillir l’un des plus gros événements du continent, sinon du monde. Et chacun doit jouer sa partition, chacun doit jouer son rôle. Et moi en tant qu’artiste, j’ai discuté avec le Cocan, et je pourrais apporter ma pierre à l’édifice. Quoi de plus normal que de pouvoir rendre joyeux tous ceux qui suivront cette Can.

Le groupe va-t-il composer une chanson pour cet événement, surtout qu’on sait qu’après la qualification des Eléphants pour le Mondial 2006, vous avez sorti un tube qui a cartonné ?

Il y a tellement d’artistes en Côte d’Ivoire qui peuvent chanter pour les Eléphants, aujourd’hui, notre gros souci, c’est d’accueillir, toute l’Afrique. Et pour cela, il faut une musique qui va s’adresser à toute l’Afrique. Pas une musique pour supporter un pays, parce que c’est une Coupe d’Afrique donc, on va donner le meilleur de nous-mêmes pour que les gens gardent un souvenir meilleur de cette Coupe d’Afrique des nations. Pour le reste je ne vous di- rai pas plus mais sachez que Magic System va apporter sa touche musicalement. Il y aura une couleur Magic System dans cette Coupe d’Afrique des nations 2023.

A part le football, quel autre sport A’Salfo pratique-til ?

À part le football je suis souvent dans exercices cardiovasculaires, pour essayer de stimuler mon métabolisme. Donc le cardio s’est courir sur le tapis ou dans le quartier, je fais aussi un peu de vélo. Et puis quand j’ai assez de temps je suis dans la piscine, puisqu’on m’a dit que la natation est le sport le plus complet. À part le football s’il y a un sport que j’aime suivre, c’est le basket-ball.

Hormis l’Asec Mimosas quel autre club A’Salfo supporte- t-il en Europe ?

En fait, dans tous les pays, j’ai un club. En Côte d’Ivoire, c’est l’Asec Mimosas. En France, c’est l’Olympique de Marseille, en Allemagne c’est le Bayern Munich. En Angleterre, c’est Liverpool, en Italie c’est la Juventus Turin. Et en Espagne, c’est le Real Madrid. Ce n’est plus un secret pour quelqu’un, j’ai un club un peu partout. Mais celui qui est au-dessus de tous ces clubs c’est l’Asec Mimosas.

Un mot sur le football ivoirien ?

C’est un football qui est en plein réveil. Notre football avait perdu de sa ferveur dans le temps, mais au- jourd’hui avec toutes les infrastructures qui ont été réalisées en raison de cette Can, je dirai que c’est un football qui va renaître. Le dernier match de l’Asec Mimosas à Yamoussoukro montre que les Ivoiriens sont prêts à retourner dans les stades. Et maintenant que chaque région du pays à un stade, ça va donner encore plus d’enthousiasme à ce football. Pour moi c’est un football qui est en train de naître petit à petit. On veut revivre les moments comme 1998 quand on allait au stade. Quand on voyait le derby Asec-Africa même si aujourd’hui, les Aiglons sont en deuxième division, mais ça reste quand même le derby de la Côte d’Ivoire.

Le regard de l’artiste sur le Magazine

« Je n’accorde pas d’interview dans le désordre, parce que les jeu d’interviews il faut avoir quelque chose à dire. Si j’ai décidé d’accepter l’interview à cette revue c’est parce que je m’inscrire dans l’initiative des jeunes africains qui sont engagés à donner une autre dimension à l’Afrique. Et j’ai vu ce journal naître, nous avons parlé dans les couloirs et tout. Et voir la détermination avec laquelle Yves Sawado- go a pu mener ce pro- jet jusqu’à là, je me de- vais de l’accompagner. C’est de pouvoir aus- si donner du conte- nu à la chose. Et je ne peux donner ce contenu à travers ma voix et une interview. Il y a longtemps que nous n’avons pas eu de magazine à papiers glacés ici en Côte d’Ivoire. Je demande à toute les personnalités publiques d’accorder une place à ce magazine. C’est nous qui devons l’aider à grandir et moi j’ai donné ma contribution».

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